dimanche 15 juin 2014

Le nouveau sous-préfet de Saint-Gaudens a rencontré le collectif "Sortir de l'eau"

Le nouveau sous-préfet de St-Gaudens souhaite forger sa propre opinion de l'évolution de la situation actuelle, un an après les inondations. C'est ainsi qu'il a reçu, mercredi après-midi, différents acteurs locaux (élus de Fos, de Saint-Béat, la Communauté de Communes et trois représentants du collectif).
Vendredi soir, à la salle des fêtes de St-Béat, ceux-ci nous ont fait le compte-rendu commenté de cette rencontre.
Pour ceux qui n'étaient pas présents, le voici ci-dessous, rédigé par Philippe Prax.

   Compte rendu de la réunion du 11 juin 2014
 Collectif Sortir de l’eau / Sous préfecture de Saint Gaudens                                                                                                                                                     
Présents pour la Sous Préfecture  J.L. Brouillou- Sous Préfet
                                                      Mr Mourey DDT Saint Gaudens
                                                      Mme Luget  DDT Toulouse
                                                      Mme Bontempi Relation avec les collectivités
Collectif « Sortir de l’eau » :J.C. Pratte, J.P. Rouget, Ph. Prax

Introduction

Monsieur le Sous-Préfet explique que, dès son arrivée à Saint-Gaudens, il a commencé à évaluer l’ampleur de la catastrophe du 18 juin 2013 en visitant les villages du canton de Saint-Béat et de Luchon. Dans une prise de fonction, il n’est pas habituel d’avoir à traiter ce genre de problèmes. Il est assisté pour cela par les différents services de l’Etat qu’il faut coordonner.

Sujets abordés

1-Les travaux de la Garonne
La population a vu la neige s’accumuler en montagne cet hiver et au printemps, aucun travaux de protection se réaliser ; elle a enregistré des déclarations du préfet et du sous-préfet, soit mal comprises soit mal exprimées. Elle s’est sentie trahie par les déclarations des autorités de l‘Etat et abandonnée.
Les services de l’Etat ont eu au contraire la volonté de travailler avec détermination pour trouver des solutions pérennes ; ils comprennent mal les critiques des populations de la vallée.
Cette situation qui est exactement la même avec les collectivités territoriales met en exergue un problème de communication : Tant que la population dit qu’il y a un problème, c’est que le problème existe.
Le collectif indique que le 25 juin, soit 7 jours après la crue, les autorités espagnoles avait décidé des travaux à faire et débloqué les fonds ; on peut critiquer ou pas ces travaux mais le fait est qu’ils sont faits.
En France, la situation est la suivante : l’étude de tous les atterrissements ( il y en a 21 pour notre secteur) est terminée. Les services de la préfecture ont demandé un complément d’informations pour la rendre compréhensible par des non-spécialistes. Elle sera présentée avant la fin du mois.
Les travaux ne peuvent s’effectuer que d’août à fin octobre pour des raisons d’étiage. Selon Monsieur Mourey, ces travaux devraient pouvoir être effectués très rapidement.
Pour l’instant le problème reste ouvert.

2-Système  de prévision de crue

Le collectif informe Monsieur le Sous-Préfet, alors que le niveau à Chaum de la Garonne atteignait  le 7 juin 2014, le niveau de la crue de juin 2000, la balise de Bossost a cessé d’émettre depuis le 28 mai. Il rappelle que la même balise était restée hors service du 18 juin au 19 décembre 2013. Cela met en évidence un grave problème de gestion du système et pose la question de son utilité.
Monsieur le Sous-Préfet rappelle que la Communauté des Communes est en train de se doter, en coopération avec le Val d’Aran, d’un ensemble complémentaire de balises.
Sans mettre en cause la bonne volonté de la Communauté des Communes, le collectif émet des doutes sérieux sur ses compétences techniques, de gestion et ses moyens financiers pour gérer correctement un tel système complexe.
3-Système de prévention
La rupture de la retenue d’Arties le 18 juin 2013, rupture confirmée par la « Confédération Hydrografica Del Ebro » le 10 03 2014, pose un sérieux problème de prévention. Cet « incident » a participé largement au désastre puisque le débit à Arties a brusquement bondi de 47 %.
Le collectif pose la question suivante, sans bien sûr demander de réponse sur le champ : Qu’est-ce que les autorités françaises comptent faire pour s’assurer qu’un tel incident ne se reproduise pas (Organisme indépendant chargé de vérifier l’existence et la qualité des procédures de sécurité, leur application, etc…) ?
La question est la même pour EDF.

Conclusion

Les problèmes qui préoccupent le collectif restent toujours ouverts mais il constate une meilleure écoute de la part des services de l’Etat. Il demande à être informé de l’avancement de l’étude des travaux de la Garonne et remercie le Sous-Préfet pour ses explications.

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