El país - Cataluña - Une centrale électrique a aggravé les dommages de la crue du Val d'Arán de juin 2013

El río Garona a su paso por Bossost en la Vall d' Aran
(Lleida) / HERMÍNIA SIRVENT

"L'eau de l'installation a dévalé, déchaînée, après avoir détruit un remblai car les vannes n'étaient pas ouvertes."

Claude DEJUAN, lecteur attentif de la presse espagnole, nous fait parvenir cet article lu dans El país, édition catalane.
Une information essentielle à la compréhension de l'ampleur de la catastrophe. Il est particulièrement étonnant - et honteux - qu'elle n'ait pas filtré jusqu'alors de notre côté de la frontière ! Et pourtant, la révélation date du 10 mars dernier ...
Au passage, on apprend aussi que la Confédération Hydrographique a déboursé la coquette somme de 4,2 millions d'euros à cette occasion, notamment pour les soutènements (excusez du peu ...). Ça, on l'avait bien vu !
A signaler enfin qu'on y apprend que, sur le plan de la conformité avec la loi, c'est du grand n'importe quoi de l'autre côté de la frontière pour ce qui est des campings - dont aucun ne fonctionne avec autorisation - ou même des constructions ... avec 7 ponts construits sans permis ... Mais bon ! chez nous, c'est l'inverse ; on y interdit ce qui est faisable. Ce qui n'est pas franchement mieux.

Pour pouvez consulter l'article dans sa version originale sur le site du journal El país.

Et, pour les non-hispanophones, Myriam Motte-Saez, de Fos, se fait un plaisir de vous en offrir ci-dessous la traduction (cliquez sur "Plus d'infos ..." au bas de cet article).
 
Enfin, pour les plus curieux, vous pourrez feuilleter en fin de cet article, le dossier de presse complet de la conférence du président de la Confédération Hydrographique de l'Èbre devant les élus du Val d'Arán. A gauche, la version originale en espagnol ... à droite notre traduction en français (merci Myriam pour le boulot !).
"Sortir de l'eau" ne recule devant rien pour vous combler !

"Une centrale hydroélectrique située en amont d'Artiès (Val d'Arán) a aggravé les dommages catastrophiques de la crue de la Garonne de juin 2013 en n'ouvrant pas ses vannes et en accumulant une telle quantité d'eau que celle-ci a fini par effondrer un remblai et faire grossir subitement de 47 % l'eau qui descendait dans son cours. C'est ce qu'a confirmé le président de la Confédération Hydrographique de l'Èbre (CHE), Xavier de Pedro, en présentant ce lundi à Vielha un rapport d'analyses et de conclusions sur les crues qui ont frappé la vallée il y a neuf mois. La rivière a débordé en plusieurs points de son parcours et la force de l'eau a balayé des maisons, des ponts et des portions entières de la route, en plus d'endommager diverses infrastructures. Les villages de Lès et Bossòst, près de la frontière avec la France, restèrent totalement isolés pendant trois jours.

Le président de la CHE a expliqué que l'inondation fut la conséquence d'une augmentation des flux dans le bassin de la Garonne due aux fontes des neiges et aux fortes pluies enregistrées à ces dates-là, supérieures à 100 litres par mètre-carré dans un très court laps de temps. De Pedro a assuré que, par la non-ouverture des vannes de la centrale d'Artiès, le remblai de la rive gauche a éclaté, ce qui produisit une augmentation du débit de 158 à 233 mètres cubes par seconde, soit 47 % de plus.

Cet événement a obligé à l'établissement d'un protocole avec Endesa-Electricité pour coordonner, si cela s'avérait nécessaire, des actions d'urgence afin que, dans un tel cas, le personnel puisse ouvrir les vannes avec la plus grande rapidité. De Pedro a reconnu qu'il n'y avait auparavant aucun protocole de ce type et aucune obligation claire du concessionnaire.

De Pedro a énuméré les travaux d'urgence exécutés par le CHE tout au long du parcours de la Garonne qui, jusqu'ici, a impliqué un investissement de 4,2 millions d'euros, principalement pour la consolidation et la construction de murs de soutènement.

Il a également annoncé que la CHE exigerait la légalisation des infrastructures qui n'avaient pas l'autorisation requise pour réaliser des travaux dans le Domaine Public Hydraulique, en particulier les ponts et les terrains de camping. Pour ces derniers, il a signalé que, sur les sept qui sont en fonctionnement dans la vallée, aucun n'était légalisé. A partir de maintenant, ne seront pas autorisées les nuitées dans les zones d'écoulement préférentiel."

Rappel
Le rapport en espagnol est celui de gauche ......................... le français est à droite (sans aucune allusion bien sûr).